C'est quoi, être un "bon prof" ?

mardi 5 novembre 2024

Est-ce que tu es ce que la société appelle un « bon prof » ?


Mais c'est quoi, être un « bon prof » ?


La société véhicule une image bien précise du « bon prof » :

- C'est quelqu'un qui travaille énormément, le soir, le week-end, et pendant les vacances.

- C'est quelqu'un qui corrige beaucoup et donne beaucoup de notes.

- C'est quelqu'un qui fait bien ce qu'« on » lui demande.

- C'est quelqu'un qui a une personnalité attrayante du point de vue des élèves.

- C'est quelqu'un qui a toujours des élèves motivés et intéressés.

- C'est quelqu'un qui n'a pas de problèmes de gestion de classe.



En voyant cette liste, il est facile de se sentir totalement découragée quand on se lance dans le métier, voire même quand on y est depuis des dizaines d'années mais qu'on ne semble pas rentrer dans ces « cases ». Ces critères sont en fait très subjectifs, et oublient de prendre en compte l'efficacité de l'enseignement dispensé ou encore les attentes du professeur envers ses élèves, alors que ce sont deux éléments fondamentaux pour favoriser un meilleur apprentissage pour tous.


Toutes ces injonctions, ce sont des mythes à déconstruire quand on arrive dans l'enseignement. Car il ne s'agit nullement de vérités. Ce n'est pas une liste de toutes les choses à faire pour être un « bon prof ». Ce sont des fausses idées toxiques, qui risquent de t'amener vers le burn-out plutôt que vers une longue carrière de prof dans laquelle tu t'épanouis.


Et si on essayait de déconstruire tous ces mythes et de voir ce qui fait vraiment d'un prof un BON prof ? Et si un bon prof, c'était plutôt quelqu'un qui fait apprendre ses élèves de façon efficace, et qui reste épanoui dans ce métier sur le long terme ?


Prenons un à un chacun de ces mythes, et voyons comment les contrer.



Mythe n°1 : Un bon prof, c'est quelqu'un qui travaille énormément


Travailler sans relâche peut sembler noble, mais cela mène souvent à l'épuisement. Si tu t'épuises, tu ne pourras pas tenir sur la durée, et tes élèves en souffriront aussi. Un bon prof, c'est quelqu'un qui sait gérer son énergie pour être efficace à long terme.

Être prof, c'est un métier exigeant. En classe, tu dois être pleinement présente, reposée et bienveillante. Quand on est fatigué, on a tendance à prendre les choses personnellement et à réagir de manière excessive. Ce n'est pas compatible avec ce qu'on attend d'un prof en classe.


Tes élèves ont besoin que tu sois en forme quand tu es avec eux. Ils méritent une prof reposée et bienveillante. C'est donc à toi de t'assurer d'être cette prof-là pour tes élèves. Et pour y arriver, il est essentiel de faire attention à ton temps de travail.


Un bon prof fait attention à soi ! Si un élève est malade, tous les autres élèves apprennent, il n'y a pas de souci ; ce n'est pas grave qu'un élève soit absent. Mais si le prof est malade, c'est beaucoup plus compliqué ; il faut envoyer quelqu'un d'autre dans la classe, et l'apprentissage n'est plus assuré, pour aucun élève. Le prof est donc la personne la plus importante de la classe. Et comme le prof, c'est toi, il est primordial de faire passer ton bien-être, tes besoins, en priorité.


Tu pourrais avoir l'impression qu'en travaillant beaucoup, tu vas pouvoir faire beaucoup travailler tes élèves. Mais en réalité, c'est souvent l'inverse. Si tu fais tout le boulot, les élèves n'apprennent pas à se débrouiller par eux-mêmes. Les élèves doivent être mis au travail, ils doivent être actifs pour apprendre correctement. Plus tu es active, moins ils ont besoin de l'être. Et c'est donc en étant toi-même passive, en arrivant à t'effacer, à en faire le moins possible, que tu vas pouvoir rendre tes élèves actifs. C'est donc en en faisant moins que tu vas rendre service à tes élèves.


Inversons donc ce premier mythe :


→ Un bon prof, c'est un prof qui travaille peu, de manière efficace et qui met ses élèves activement au travail. Il sait rester en retrait, être passif et ne pas travailler tout le temps pour que ses élèves apprennent mieux.



Mythe n°2 : Un bon prof, c'est quelqu'un qui corrige beaucoup


Faire beaucoup d'évaluations, corriger constamment, écrire plein de choses sur les copies des élèves pour leur expliquer en détail comment faire mieux la prochaine fois, proposer des évaluations de la seconde chance, à la carte, pour que les élèves puissent se rattraper… c'est une attitude qui est, encore une fois, hyper chronophage pour toi. Même si tu as tes élèves en tête en faisant ça, et que tu veux leur rendre service (ce qui est super), si tu t'épuises, tu ne resteras pas longtemps dans ta classe et, au final, tu ne rendras pas service à tes élèves s'ils n'ont plus de prof. Il faut donc trouver une autre manière de faire, sans passer dix heures chaque semaine à corriger.


Mais au fait, comment les profs ont-ils appris à corriger ?

En fait, on n'apprend pas à corriger. On apprend parfois à faire des grilles d'évaluation, mais on n'a jamais eu de « cours de correction », ou de « cours de feedback » qu'il serait pertinent de donner à nos élèves. Le seul moment où l'institution nous dit comment corriger, c'est lors des examens officiels, où on nous fournit une grille détaillée, où chaque mot, chaque formule, chaque phrase écrite par l'élève lui permet d'obtenir un certain nombre de points. C'est donc cet unique modèle que nous transposons à toutes nos évaluations. Mais c'est loin d'être une bonne idée…


Corriger de cette façon, c'est nous obliger à lire en détail absolument tout ce que chaque élève écrit, c'est devoir faire des allers-retours incessants entre la copie de l'élève et la grille de correction, c'est devoir faire des calculs savants pour savoir combien de points accorder à chaque élève en fonction de ce qu'il a écrit. Bien souvent, il est impossible d'être totalement juste du début à la fin de la pile de copies avec ce genre de système, les élèves risquent de se plaindre s'ils se rendent compte qu'une même réponse n'a pas mené exactement au même nombre de points, et ça nous force à perdre encore plus de temps en discussion ou en modification de notre correction.


Ce qu'on oublie, c'est que le but d'un contrôle en classe, c'est avant tout de faire apprendre, alors que le but d'un examen de fin d'année, c'est de certifier. Il faut donc absolument sortir de l'idée d'être exhaustif lors de la correction de nos évaluations en cours d'année. Pour faire progresser nos élèves, il est beaucoup plus important de leur indiquer LE gros point qu'ils doivent améliorer, et de leur laisser l'opportunité de corriger eux-mêmes les erreurs qu'ils ont faites lors du contrôle, afin d'apprendre de ces erreurs (sans qu'on ait fait le travail de correction à leur place avant).


Une copie corrigée qui rend service à l'élève, c'est une copie qui ne contient pas trop d'informations : il faut se concentrer sur un point unique à améliorer. Et puisque le feedback positif est très important, il faudrait aussi toujours trouver un point positif à signaler à l'élève. Mais c'est tout. Inutile de montrer à quel point l'élève a fait plein de petites erreurs partout, c'est une perte de temps pour nous, et c'est une quantité trop grande d'informations à traiter du point de vue de l'élève.


Il faut donc se forcer à limiter notre temps de correction : pour un contrôle de 30 minutes, on devrait corriger toute notre pile de copies en 30 minutes. Et pour y arriver, il faut qu'on limite notre nombre de décisions durant la correction, sans lire tout ce que l'élève a écrit, mais en se focalisant sur ce qu'il a compris, et ce qu'il doit encore améliorer.


Une nouvelle version de ce deuxième mythe pourrait être :

Un bon prof, c'est quelqu'un qui corrige vite. C'est positif pour le prof car cela nous prend peu de temps, et c'est positif pour les élèves car ils reçoivent plus rapidement la correction, celle-ci étant plus pertinente pour les faire apprendre.



Mythe n°3 : Un bon prof, ça fait tout ce qu’on lui demande.


On pense parfois qu’être un bon prof, c’est faire exactement ce que demandent les parents, l’administration, les collègues, les inspections ou encore les élèves. Mais les attentes de ces différents groupes de personnes ne sont pas toujours adaptées à ta classe ou à tes élèves.


Les parents ne sont pas professionnels de l’éducation, ils sont simplement expert en ce qui concerne leur enfant. Ils ne sont pas dans ta classe, ils ne connaissant pas toutes les contraintes d’une école. Et même s’ils sont enseignants eux-mêmes, ils ne sont jamais dans l’exacte situation dans laquelle tu te trouves.


Ton directeur, il a une école à diriger. Il a une autre réalité que la tienne, et doit gérer l’école de façon beaucoup plus large que ce que tu perçois dans ta classe. Il n’est pas dans tes classes, il n’est pas dans tes bottes, mais il risque de te demander plein de choses. Ce n’est pas parce que c’est ton directeur qui te dit de faire quelque chose que tu dois le faire. Tu restes maitres de tes décisions, et si ce qu’il te demande ne te convient pas, rien ne t’oblige à le faire. Il faut juste être prête à assumer les conséquences à un refus d’obtempérer.


Tes collègues peuvent aussi faire pression sur toi pour que tu enseignes de la même façon qu’eux, ou pour que tu partages tes ressources de cours par exemple. Encore une fois, rien ne t’y oblige ! Si la collaboration ne va que dans un sens, il n’y a aucune raison que tu sois toujours celle qui partage, et que tu ne reçoives rien de qualité en échange. Si les relations sont bonnes, la collaboration est évidemment une option géniale, qui peut faire gagner du temps à tout le monde. Mais si tu ne te reconnais pas dans les pratiques de tes collègues, rien ne t’y oblige.


Tes élèves peuvent aussi essayer de te demander des choses. Mais ce sont des adolescents, et c’est toi l’experte dans ta classe, pas eux!


Quelle que soit la personne qui te demande de faire quelque chose, c’est toujours toi qui doit avoir le dernier mot. La réponse automatiquement à toute demande devrait être par défaut “NON”, alors que le premier réflexe est souvent de dire “oui”… C’est seulement après réflexion, si tu as vraiment envie de le faire, que cela ne va pas te prendre de temps en plus, que tu vas en retirer quelque chose de positif, alors là tu peux dire oui. Mais nous sommes trop nombreux à avoir peur de dire “non” quand on nous demande quelque chose.


Ce n’est pas parce que tu sais faire quelque chose, que tu as le temps de faire quelque chose, qu’on te demande de faire quelque chose, que tu dois le faire. Tu as toujours le choix !


Ce troisième mythe devrait plutôt être :

→ Un bon prof, c’est quelqu’un qui sait gérer ses ressources, qui sait dire “non” et qui fait les choses parce qu’il a envie de les faire.



Mythe n°4 : Un bon prof, c’est quelqu’un qui a une personnalité attrayante d’un point de vue des élèves


Si on y croit, on va vite rencontrer un gros problème, car notre personnalité est en grande partie innée. Elle fait partie de ce que nous sommes et, bien qu'on puisse ajuster certains comportements, il est difficile de changer profondément qui nous sommes. Mais bonne nouvelle : il n’y a aucune preuve que la personnalité d’un enseignant soit un facteur déterminant de l’efficacité de l’enseignant. Les études montrent des résultats contradictoires sur ce sujet, ce qui indique bien que la personnalité en soi n’est pas un élément décisif dans la réussite des élèves. Cela nous libère d’une pression inutile !


Certaines personnes pensent qu’un prof charismatique, extraverti, voire drôle, capte plus facilement l’attention des élèves et donc les fait mieux apprendre. Pourtant, l’élément fondamental, c’est la qualité de l’enseignement et la structure que tu apportes dans ta classe. Un prof plus réservé, voire timide, peut être tout aussi efficace en appliquant de bonnes méthodes pédagogiques, voir même plus efficace.


L’idée que les élèves doivent « aimer » leur prof pour réussir est aussi un piège. Bien sûr, il est important de créer un climat de confiance et de respect mutuel, mais être un prof « cool » aux yeux des élèves n’est pas essentiel à leur apprentissage. Ce qui compte réellement, c’est de leur offrir un cadre clair, des attentes précises et des outils pour progresser. La pédagogie, la clarté de l’enseignement, et la capacité à s’adapter aux besoins des élèves sont bien plus déterminants que la personnalité.


En plus, il est essentiel de garder à l’esprit qu’essayer de changer ou forcer sa personnalité pour « coller » à une image idéale d’un prof populaire peut te pousser à l’épuisement ou à l’inauthenticité. Les élèves perçoivent très vite lorsqu’un enseignant n’est pas lui-même. Ils n’ont pas besoin d’un prof parfait, mais d’un enseignant vrai et bienveillant qui leur offre les conditions propices à leur réussite. Un prof qui connaît ses forces et faiblesses, et qui les utilise de manière stratégique, aura beaucoup plus d’impact qu’un prof qui tente de jouer un rôle.


Finalement, être un « bon prof » n’a rien à voir avec une personnalité spécifique, mais avec ta capacité à transmettre des savoirs et à faire en sorte que tes élèves se sentent soutenus et capables d'apprendre. Ton authenticité, ta rigueur dans les méthodes d’enseignement et ta capacité à établir des relations professionnelles respectueuses et cohérentes avec tes élèves sont les clés de l’efficacité. C'est l'environnement d'apprentissage que tu crées qui importe, pas ton style ou ton tempérament.


On peut donc transformer ce quatrième mythe de cette façon :

Un bon prof, c’est quelqu’un qui reste fidèle à sa personnalité, tout en s’appuyant sur des méthodes pédagogiques solides pour maximiser l’apprentissage de ses élèves. Qu'il soit introverti, extraverti, calme ou expressif, un enseignant authentique et réfléchi sera toujours plus efficace qu'un prof qui tente d'incarner une image idéalisée.



Mythe n°5 : C’est quelqu’un qui a toujours des élèves motivés et intéressés


Ce mythe sous-entend qu’un bon prof n’a jamais de problèmes pour capter l’attention de ses élèves, qu’ils sont constamment engagés et enthousiastes. Cette vision, qui est souvent mise en évidence sur les réseaux sociaux par des enseignants qui ne partagent que les moments positifs qu’ils partagent en classe avec leurs élèves, est irréaliste et dangereuse.


En réalité, la motivation varie selon chaque élève, et plusieurs facteurs externes échappent au contrôle du prof, comme l’environnement familial, les difficultés personnelles, les influences sociales ou simplement l’humeur de chaque élève à un instant T. Le rôle de l’enseignant n’est pas de forcer cette motivation, mais de créer des conditions propices à l’apprentissage, même pour les élèves les moins intéressés.


Un bon prof sait qu'il y aura toujours des élèves peu motivés. C’est tout à fait normal, et cela ne signifie pas que l'enseignant échoue dans son travail. Ce qu’il peut faire, c’est adopter des stratégies pédagogiques diversifiées et proposer des activités variées qui, petit à petit, éveillent l'intérêt. Il peut aussi faire appel à la curiosité naturelle de l’élève, l’encourager à s’investir en rendant l’apprentissage plus concret.


Un autre point à souligner, c’est que la motivation n’est pas une donnée figée ; elle fluctue au cours de l’année, voire au cours de la journée. Il n’y a pas de méthode miracle pour rendre tous les élèves toujours motivés. Certains seront naturellement plus impliqués que d’autres, et cela dépendra souvent de facteurs sur lesquels l’enseignant n’a aucun contrôle.


C’est important de ne pas baser son sentiment d’efficacité professionnelle sur le degré de motivation visible des élèves. Les enseignants doivent se rappeler que même les élèves qui semblent démotivés peuvent faire des progrès significatifs à long terme, et que l’apprentissage ne se résume pas à l’enthousiasme immédiat en classe. Parfois, l’apprentissage est plus discret, moins visible sur le moment, mais tout aussi significatif.


Un bon prof est avant tout résilient face à ces fluctuations de motivation. Il n’abandonne pas face aux élèves moins engagés, mais il ne se blâme pas non plus pour un manque de motivation qui peut dépendre d’autres facteurs. Il persévère en proposant des activités variées, en créant des liens avec ses élèves et en favorisant un environnement d’apprentissage inclusif où chaque élève peut trouver une place.


Ce cinquième mythe peut donc devenir :

Un bon prof, c’est quelqu’un qui accepte que tous les élèves ne soient pas constamment motivés, mais qui sait créer les conditions pour que chacun ait la possibilité de progresser, malgré les obstacles.



Mythe n°6 : C’est quelqu’un qui n’a pas de problèmes de gestion de classe


On imagine souvent qu’un bon prof ne rencontre jamais de difficultés en gestion de classe : tout est calme, fluide, et les élèves sont disciplinés en permanence. En vrai, la réalité est bien différente. Même les enseignants les plus expérimentés peuvent faire face à des problèmes de gestion de classe, car ces difficultés dépendent de nombreux facteurs, dont le contexte, la dynamique du groupe, et la diversité des élèves.


Il est important de comprendre qu’il est impossible d’avoir un contrôle absolu sur ce qui se passe dans une classe. Chaque jour, chaque groupe est différent. Il suffit qu’un élève soit perturbé par une situation personnelle, qu’une ambiance particulière s’installe entre élèves, ou qu’un nouvel élément vienne perturber la dynamique pour que la gestion de classe devienne plus compliquée.


Le véritable enjeu n’est donc pas d’éviter ces problèmes à tout prix, mais de savoir comment réagir de manière adaptée lorsqu’ils surviennent. Un bon prof, c’est quelqu’un qui sait anticiper et réagir face aux comportements inattendus, en gardant son calme et en prenant des décisions réfléchies plutôt que de se laisser submerger par le stress ou la colère. La gestion de classe est une compétence qui se développe avec l’expérience et en prenant du recul sur les situations difficiles.


Un bon prof ne se décourage pas face à des moments de chaos occasionnels, car ils font partie intégrante du métier, et c’est normal de se retrouver dans une classe chaotique de temps en temps. Au lieu de viser la perfection, l’enseignant efficace apprend à adopter des stratégies variées pour créer un environnement où l’apprentissage est possible malgré les défis comportementaux. Pour y arriver, il est intéressant de développer un système de gestion de classe qui nous convienne, en mettant en place des règles claires et cohérentes. La mise en place d’une gestion de classe efficace prends de toute façon un certain temps en début d’année, lorsqu’on rencontre un nouveau groupe d’élèves. J’en parle en détails dans l'article sur la mise en place du cadre en début d’année. Il est normal et naturel de devoir prendre du temps à mettre en place le cadre durant les premières semaines, voir les premiers mois de l’année.


De plus, un bon prof ne se contente pas de réagir aux problèmes de gestion de classe, mais travaille en amont pour créer un climat favorable à l’apprentissage. Cela passe par la mise en place de routines, l’encouragement à l’autodiscipline chez les élèves, et l’instauration d’un climat où chacun se sent respecté et en sécurité. Ces éléments permettent souvent de prévenir les débordements et de réduire les tensions au sein du groupe.


On peut donc transformer ce sixième mythe en :

Un bon prof n’est pas celui qui n’a jamais de problèmes de gestion de classe, mais celui qui sait les gérer avec calme et qui crée un environnement propice à l’apprentissage malgré les obstacles.



Et voilà, on a débunké 6 mythes autour de la vision qu’on peut avoir du “bon prof”.


Il y en a sûrement d’autres qui circulent dans la société, mais j’ai choisi ici de parler de ceux qui me semblent les plus courants, les plus importants, et les plus impactant d’un point de vue du prof.



Mais alors, c’est quoi un bon prof ?


En vrai, je pense que c’est à chacun et chacune de définir son propre standard de réussite pour être un “bon prof”.


Être un bon enseignant n’est pas une capacité innée et universelle. Une personne n’est pas simplement catégorisée comme étant un bon ou un mauvais prof. Un même enseignant pourrait se révéler très à l’aise et efficace dans un contexte donné, mais beaucoup moins dans un autre.


Dans tous les cas, chaque enseignant a la capacité d’apprendre certaines pratiques qui peuvent lui permettre de devenir un meilleur prof, et c’est aussi et surtout cette envie de mieux faire et de s’améliorer, de se former constamment et de tester des nouvelles choses qui va nous permettre de nous rapprocher du prof idéal que l’on voudrait être.

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